Préface

Beaucoup disent que la forme physique est la condition sine qua non d’une vie réussie: évidemment, lorsqu’il y a atteinte de la santé, tout devient secondaire. Mais on pourrait aussi raisonner différemment: l’équilibre affectif ne devrait-il pas être prioritaire ou l’équilibre familial ou les satisfactions professionnelles? Autant de solutions individuelles variant d’une personne à l’autre.
Cependant, la bonne forme physique est une des bases sur laquelle on peut bâtir sa vie: en forme dès le matin, l’esprit clair, le plaisir et le dynamisme au travail et dans la vie privée se multiplient. Avec une nutrition plus adéquate, l’appétit est meilleur. Le transit se fait mieux. L’équilibre personnel devient plus harmonieux. N’oublions pas que le cerveau (qui est particulièrement utilisé dans notre société sédentaire, en opposition à la force physique impliquée dans le travail physique de jadis) est un organe qui dépend de l’oxygénation, de l’absorption des hydrates de carbones et de la nutrition ; autant de facteurs inclus dans les concepts de bonne forme physique.

Les processus de vieillissement se manifestent de manières diverses : les tissus fibreux se rigidifient induisant une raideur générale. Les muscles s’atrophient. Les intestins fonctionnent moins bien, les aliments sont moins bien absorbés, et les résidus fécaux intoxiquent le corps. La circulation est diminuée, les organes reçoivent moins d’oxygène et de nutriments, s’en suit un cercle vicieux de diminution des fonctions des organes et de glandes qui entraînent … une diminution secondaire des fonctions des organes et des glandes. Le serpent se mord la queue…
C’est alors qu’il faut examiner les facteurs influençant ce processus négatif. Tous sont d’accord: l’exercice physique est la clé de voûte du maintien de la santé, de manière directe ou indirecte: la respiration est augmentée, le sang est mieux oxygéné, la circulation est stimulée, tous les organes reçoivent plus de nutriments et d’oxygène. Les intestins se vident plus facilement, la sueur élimine bien des toxines, en conjonction avec les reins qui filtrent plus de sang et en éliminent mieux les agents toxiques.

L’exercice physique a un effet positif sur les fonctions cérébrales : d’une part, les tensions nerveuses, le stress, ou même les états dépressifs s’améliorent simplement par l’exercice physique, d’autre part tous les organes sont stimulés en augmentant la charge et la fréquence des entraînements.
L’entraînement physique est la meilleure prévention des maladies cardio-vasculaires, les statistiques le confirment.
Les méthodes d’élongation, de “stretching”, retardent les processus dégénératifs des articulations, retardent l’apparition d’arthrose, conservent les bonnes fonctions de mobilité, qui à leur tour permettent d’effectuer plus facilement les entrainements physiques.
Et une fois la bonne forme physique atteinte, il est relativement facile de la maintenir, sans effort particulier. Les écarts alimentaires sont moindres, la consommation de toxiques tels que l’alcool ou le tabac est diminuée voire abolie, et cette forme physique rend la vie en soi bien plus agréable, plus harmonieuse et plus excitante. La vie dans son ensemble! surtout qu’il ne s’agit alors que de “conserver son capital-santé”, selon l’expression de certains.
Dans les différentes lectures précédentes, j’ai souvent trouvé qu’il est difficile de lire un ouvrage à la fois pratique, méthodique, et bien documenté. L’accès à ce type d’information est très sélectif : tel ouvrage ne s’adresse qu’aux “spécialistes”, tel autre ne décrit que des recettes un peu légères relevant plus d’un certain bon-sens que de principes professionnels.

Le mérite du présent ouvrage est de décrire dans le détail tous les aspects de la forme physique, et de mettre à la disposition du lecteur les différentes méthodes d’amélioration ou d’entretien de la bonne forme, accessible à chacun, pratique et instructif : il est en effet possible de ne se référer qu’aux principes généraux, mais il est aussi possible de pouvoir accéder aux détails, à la documentation, aux tabelles (la composition des aliments, par exemple) qui sont d’un intérêt particulier pour les “avancés”.
Voilà ce que j’apprécie dans cet ouvrage: il est à la portée de tous, débutants ou avancés. Et chacun retrouvera au fil des différentes lectures de nouveaux éléments qui lui seront utiles, à chaque étape de la remise en forme. Tant les amateurs que les néophytes que les professionnels y trouveront les réponses à leurs questions, et ne manqueront pas de revenir à ce texte très complet, bien structuré, et d’une lecture des plus agréables.

Dans ce sens, je désire remercier et féliciter l’auteur pour ce travail remarquable, très professionnel, et utile à tous.

Et traitant d’un sujet de prime importance, puisqu’il est, comme nous allons le découvrir, plus simple de prévenir que de guérir.

Dr L. Moudon CIRES, Vevey.